Ce petit journal a été quelque peu négligé ces derniers jours, mais cela n'a pas empêché ses lecteurs d'exprimer différents commentaires que j'aimerais - une fois n'est pas coutume - évoquer ici.
Tout d'abord, un informateur californien - du nom de Pierre - me signale que les couques suisses (eh oui, encore elles) sont là-bas appelées danish -- couques danoises, donc. Cela ne fait qu'épaissir le mystère, d'autant plus que je me souviens maintenant en avoir souvent trouvé lors d'un de mes voyages en... Suède. On m'excusera sûrement de ne pas avoir retenu le nom suédois de ces friandises. Enfin, Sandrine me rappelle fort à propos qu'on n'a jamais vu de "couques suisses" en Suisse.
En ce qui concerne les noms des terms, j'ai obtenu un complément d'enquête de la part d'un informateur limbourgeois - Marc - qui me signale que les quatre divisions de l'année qu'ils suggèrent étaient aussi utilisées chez nous pour les contrats notariés au Moyen âge: Saint Hilaire, Pâques, Trinité et Saint Michel. Ils étaient associés aux quatre saisons (ils ne savaient pas encore qu'elles commençaient un 21). La saint Hilaire est la moins connue, parce qu'il y avait très peu de contrats qui utilisaient cette date en plein hiver. Par contre les paiements à la Saint Michel étaient très fréquents (après les moissons).
Enfin, David (de Bruxelles) me signale - outre la coquille dans Paddington, merci David - que les traductions allemandes dispensées par la STIB sont également de très piètre qualité. Qui l'eût cru ?
En pensant à nouveau à ces problèmes de traduction, je ne peux m'empêcher de me demander comment aujourd'hui, alors que les moyens de communication sont si bien développés et que le nombre des "expats" ne fait que croître, on doive encore ressortir à des traductions aussi pitoyables. Est-il donc si difficile de trouver, à Bruxelles, une personne dont l'allemand (une langue nationale après tout) est la langue maternelle ? Je ne puis le croire.
Je pense tout de même que la palme du ridicule revient aux "chefs de trains" (puisque c'est ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes) des eurostars, qui dispensent, lors de chaque départ et chaque arrivée, un message en trois langues: français, néerlandais et anglais.
Inutile de dire qu'il est rarissime de rencontrer un "chef de train" parfaitement trilingue. J'irais même plus loin: il est rarissime de rencontrer un "chef de train" qui ne soit pas manifestement Français, à en juger d'après son accent... On imaginera alors facilement le résultat. Le message en français est énoncé dans le plus pur style parisien. Le message anglophone est prononcé avec un accent très "frenchie" et il est parfois difficile d'y reconnaître l'idiome parlé de ce côté de la Manche. Ceci dit, il faut reconnaître qu'on a tout de même l'impression que le locuteur comprend ce qu'il énonce, malgré les difficultés manifestes. Le résultat est par contre nettement moins glorieux quand on en arrive au Néerlandais... Il est manifeste que toute la science du Néerlandais de ces "chefs de train" se résume à une morceau de papier sur lequel une bonne âme a dû inscrire en phonétique une transcription approximative de "Welkom in deze trein..."
Le résultat est tout à fait inattendu, à chaque fois différent (pas un ne comprend ce qu'il dit), mais toujours pathétique. On a dû expliquer à ces braves "chefs de train" qu'au plus la prononciation se rapprochait du bruit du crachat ou de l'éructation, au mieux c'était, car c'est manifestement ce genre de sons qu'ils tentent de produire (avec malheureusement un certain succès, il faut bien le dire). Un mot sur deux est ravalé avant d'avoir été prononcé, les pauses apparaissent au moment les plus incongrus (de préférence au milieu d'un mot), quand l'annonce n'est pas tout simplement coupée avant la fin de la dernière phrase (sans doute inscrite au dos de la feuille en phonétique ?)
Tout d'abord, un informateur californien - du nom de Pierre - me signale que les couques suisses (eh oui, encore elles) sont là-bas appelées danish -- couques danoises, donc. Cela ne fait qu'épaissir le mystère, d'autant plus que je me souviens maintenant en avoir souvent trouvé lors d'un de mes voyages en... Suède. On m'excusera sûrement de ne pas avoir retenu le nom suédois de ces friandises. Enfin, Sandrine me rappelle fort à propos qu'on n'a jamais vu de "couques suisses" en Suisse.
En ce qui concerne les noms des terms, j'ai obtenu un complément d'enquête de la part d'un informateur limbourgeois - Marc - qui me signale que les quatre divisions de l'année qu'ils suggèrent étaient aussi utilisées chez nous pour les contrats notariés au Moyen âge: Saint Hilaire, Pâques, Trinité et Saint Michel. Ils étaient associés aux quatre saisons (ils ne savaient pas encore qu'elles commençaient un 21). La saint Hilaire est la moins connue, parce qu'il y avait très peu de contrats qui utilisaient cette date en plein hiver. Par contre les paiements à la Saint Michel étaient très fréquents (après les moissons).
Enfin, David (de Bruxelles) me signale - outre la coquille dans Paddington, merci David - que les traductions allemandes dispensées par la STIB sont également de très piètre qualité. Qui l'eût cru ?
En pensant à nouveau à ces problèmes de traduction, je ne peux m'empêcher de me demander comment aujourd'hui, alors que les moyens de communication sont si bien développés et que le nombre des "expats" ne fait que croître, on doive encore ressortir à des traductions aussi pitoyables. Est-il donc si difficile de trouver, à Bruxelles, une personne dont l'allemand (une langue nationale après tout) est la langue maternelle ? Je ne puis le croire.
Je pense tout de même que la palme du ridicule revient aux "chefs de trains" (puisque c'est ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes) des eurostars, qui dispensent, lors de chaque départ et chaque arrivée, un message en trois langues: français, néerlandais et anglais.
Inutile de dire qu'il est rarissime de rencontrer un "chef de train" parfaitement trilingue. J'irais même plus loin: il est rarissime de rencontrer un "chef de train" qui ne soit pas manifestement Français, à en juger d'après son accent... On imaginera alors facilement le résultat. Le message en français est énoncé dans le plus pur style parisien. Le message anglophone est prononcé avec un accent très "frenchie" et il est parfois difficile d'y reconnaître l'idiome parlé de ce côté de la Manche. Ceci dit, il faut reconnaître qu'on a tout de même l'impression que le locuteur comprend ce qu'il énonce, malgré les difficultés manifestes. Le résultat est par contre nettement moins glorieux quand on en arrive au Néerlandais... Il est manifeste que toute la science du Néerlandais de ces "chefs de train" se résume à une morceau de papier sur lequel une bonne âme a dû inscrire en phonétique une transcription approximative de "Welkom in deze trein..."
Le résultat est tout à fait inattendu, à chaque fois différent (pas un ne comprend ce qu'il dit), mais toujours pathétique. On a dû expliquer à ces braves "chefs de train" qu'au plus la prononciation se rapprochait du bruit du crachat ou de l'éructation, au mieux c'était, car c'est manifestement ce genre de sons qu'ils tentent de produire (avec malheureusement un certain succès, il faut bien le dire). Un mot sur deux est ravalé avant d'avoir été prononcé, les pauses apparaissent au moment les plus incongrus (de préférence au milieu d'un mot), quand l'annonce n'est pas tout simplement coupée avant la fin de la dernière phrase (sans doute inscrite au dos de la feuille en phonétique ?)
Enfin, il est bien entendu que ces messages - dignes des chorégraphies exécutées par les hôtesses de l'air lors des "annonces de sécurité" - sont toujours les mêmes: bienvenue à bord, veillez à ce que vos bagages ne gênent pas les portes, etc. Aussi, je ne peux m'empêcher de me poser la question à chaque voyage: comment se fait-il qu'on n'ait pas encore jugé bon de faire enregistrer une fois pour toutes chacun de ces messages par un natif de la langue ? Comment se fait-il que le service à la clientèle d'eurostar ne croule pas encore sous les lettres de clients néerlandophones ou anglophones se plaignant d'une telle situation ? Il faut croire que le "chef de train - vache espagnole" fait partie du folklore...